Réglementation et usage des drones professionnels

Accueil / Réglementation et usage des drones professionnels

La France est un des premiers pays au monde à avoir légiféré sur le vol des drones civils à usages professionnels. L’utilisation des drones et ballons captifs été encadrée jusqu’à présent par l’Arrêté du 11 avril 2012, désormais il faut se référer à son évolution du 17 décembre 2015, 2 nouveaux arrêtés sont parus portant sur l’aménagement du texte original. Le 1er juillet 2018 voit une nouvelle évolution réglementaire avec un renforcement de celui ci, au 18 mai 2018 (Remplacé par l’arrêté du 17 aout 2021) un nouvel arrêté est publié encadrant désormais la formation des télépilotes ainsi que la création d’un certificat d’aptitude théorique de télépilote (CATT)

La réglementation européenne entrera progressivement en vigueur dès le 31 décembre 2020, des examens adaptés seront proposés aux futurs candidats télépilotes. La mise en application totale de la réglementation européenne interviendra début 2025, avec la fin des scénarios S1, S2 et S3 remplacés par les opérations dites ouvertes (open, équivalent du S1 actuel) et spécifique avec la mise en place des scénarios STS 01 et STS 02 (équivalence au S2 et S3). Les arrêtés du 3 décembre 2020 officialise cette transition réglementaire et l’ensemble des usages réalisés par les drones. Ces arrêtés du 03 décembre 2020 viennent abrogés les existants en date du 17 décembre 2015. Ils entreront officiellement en vigueur des le 31 décembre 2020.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne distingue plus désormais les drones destinés au loisir/compétition et ceux destinés à la réalisation d’activités professionnelles.

Pour pouvoir pratiquer un usage professionnel, un télépilote de drone civil doit disposer entre autre d’un certificat théorique de télépilote, et une attestation de suivi de formation.. Notre centre de formation est là pour vous accompagner dans l’obtention des dispositifs obligatoires, de la mise en ouvre des différentes déclarations et de la rédaction du MANEX dans le cadre d’activités particulières.

La formation théorique ne se résume pas à apprendre par cœur des questions réponses trouvées dans les manuels. La DGAC ayant renforcé ses QCM depuis 2018, il est désormais nécessaire et indispensable de comprendre ces règles aéronautiques pour obtenir le certificat théorique du télépilote.

La pratique du télépilotage doit se faire dans de bonnes conditions, avec un matériel adapté dans un lieu adapté. L’essentiel du télépilotage réside dans le bon sens dans lequel il est enseigné. Définir une zone de protection, un volume de vol, consulter les informations et les cartes aéronautiques sera une formalité après votre passage en formation.

Les textes prévoient la classification des vols selon 3 scénarii nationaux et a terme l’usage de catégorie ouverte et spécifique.

  • S1 : Vol à vue hors zone peuplée, sans survol de tiers, en vue et à une distance horizontal maximale de 200 mètres du télépilote.

 

  • S2 : Vol hors hors zone peuplée, sans tiers au sol dans toute la zone d’évolution, ne répondant pas aux critères du scénario S-1, à une distance horizontale maximale d’un kilomètre du télépilote ; la hauteur peut désormais être de 120 mètres si le drone pèse moins de 2 kg, sinon hauteur de 50 mètres si supérieur à 2 kg.

  • S3 : Vol en agglomération ou à proximité de personnes ou d’animaux, en vue et à une distance horizontale maximale de 100 mètres du télépilote ; poids maximum de de 8 kg si le drone est équipé d’un dispositif limitant l’impact au sol (ex : parachute), si non équipé du dispositif la masse totale est limitée à 2 kg.

Les scénarii S1, S2 et S3 sont les plus utilisés aujourd’hui, cette réglementation dense et complexe nécessite un accompagnement dans la mise en place de la rédaction de votre manuel d’activité particulière nécessaire et obligatoire pour exercer le métier de télé-pilote professionnel. Nous nous efforçons de suivre scrupuleusement cette réglementation et de calquer notre formation selon ces règles afin de garantir aux futurs télépilotes l’exercice de ce métier dans des conditions optimales.

Ce qui change en 2021 :

L’Europe à voté en juin 2019 la mise en application au 1er juillet 2020 d’une réglementation commune à tout les états membres européens. Des modifications sont à venir et se mettront progressivement en place à compter du 1er juillet 2020. Vous trouverez des explications dans l’article que nous lui avons consacré.

Ce qui change en 2018 :

A partir du 1er juillet 2018, l’arrêté du 17 décembre 2015 se voit renforcé et obligera désormais les pilotes à s’équiper d’une identification électronique, être équipé d’un dispositif lumineux (signal Morse lettre U) pour les appareils supérieur à 800g. L’arrêté du 18 mai 2018 vient également encadré la formation des télépilotes et se voit désormais doté d’un certificat d’aptitude de télépilote de drones (CATD) tous les détails ce trouve ici.

Ce qui change en 2017 :

A partir du 1er janvier 2017, les drones de plus de 2 kg équipés d’un parachute pour le S3 devront avoir un coupe moteur indépendant, cette obligation est également valable pour les scénarii S2 toutes catégories, le drone devra être équipé d’un coupe circuit moteur indépendant de la télécommande principale.

Ce qui change en 2016 :

Les grands principes de réglementation restent les mêmes. Les principales évolutions réglementaires concernant les activités particulières sont :

Le périmètre de certains des scénarios opérationnels pré-définis est étendu :

  • S1 : extension de 100 à 200m de la distance au télépilote ;
  • S2 : extension à 150m de la hauteur maximale d’utilisation pour les aéronefs de moins de 2kg ;
  • S3 : extension de 4 à 8 kg de la masse des aéronefs non captifs sous réserve, de conditions additionnelles applicables au dispositif de protection des tiers (parachute de sécurité) et d’une distance d’éloignement des tiers potentiellement supérieure à 30m ;
  • S3 : extension de 4 à 25 kg de la masse maximale des aérodynes captifs et à 150 kg pour tous les aéronefs captifs sous réserve de conditions techniques additionnelles à définir au cas par cas.
  • La distance d’éloignement des tiers au sol actuellement de 30m est réduite : Pour les aéronefs équipés d’un parachute de sécurité et les aéronefs de 2kg ou moins utilisés à une hauteur inférieure à 50 mètres, elle est remplacée par une distance minimale fonction de la vitesse et de la hauteur des opérations (correspondant à la chute du drone en cas de perte totale de motorisation et non-déclenchement du parachute). Cette distance minimale ne peut être inférieure à 10 m et reste plafonnée à 30 m pour les aéronefs de moins de 4kg (maintien de la valeur actuelle).

Diverses démarches sont simplifiées :

  • Les ballons captifs utilisés à une hauteur inférieure à 50 mètres avec une charge utile d’une masse inférieure ou égale à 1 kilogramme ne sont plus soumis aux obligations de l’arrêté ;
  • Les aéronefs utilisés à l’intérieur d’espaces clos et couverts ne sont plus soumis aux obligations de l’arrêté ;
  • Suppression de l’exigence de dépôt de MAP auprès de l’autorité, remplacée par une obligation de déclarations d’activité, dont la validité est limitée à 24 mois. Dans le cadre du scénario S-4, chaque mission ou ensemble de missions reste soumis à l’approbation préalable de l’autorité ;
  • Suppression de l’exigence de rédaction d’un MAP pour les aérostats captifs de 25kg ou moins. Les exploitants concernés sont toutefois tenus de déclarer leur activité ;
  • S3 : suppression de l’exigence d’autorisation particulière (ou attestation de conception) pour les aérostats captifs et tous les aéronefs de 2kg ou moins ;
  • Suppression de l’exigence de renouvellement annuel du document de navigabilité pour les aéronefs de plus de 25kg, en contrepartie d’une déclaration annuelle d’aptitude au vol à joindre au compte-rendu d’activité annuel de l’exploitant ;
  • Réunification sous la notion unique d’« attestation de conception » du « document de navigabilité / autorisation de vol » qui était requis auparavant pour les aéronefs de plus de 25 kg et des « autorisations particulières » qui étaient requises pour les scénarios S2, S3 et S4.
  • L’autorisation préfectorale pour les vols au-dessus des zones peuplées est remplacée par une exigence de déclaration préalable.
  • Les nouveaux formulaires sont disponibles dès à présent à cette adresse.
  • Les modalités d’évolutions en espace aérien contrôlé civil sont simplifiées :
    • Les évolutions en vue sous 50m ne sont plus soumises à l’accord de l’organisme qui rend le service du contrôle, mais celui-ci reste requis pour les évolutions en vue au-dessus de de 50m ; les exigences relatives aux évolutions à proximité des infrastructures d’atterrissage et de décollage sont toutefois conservées (Annexe I) ;
    • Le texte introduit la possibilité d’évolution hors vue en espace aérien contrôlé sous réserve de l’établissement d’un protocole d’accord entre le responsable de l’activité et l’organisme de contrôle de la circulation aérienne.
    • Évolutions en espace aérien contrôlé géré par la Défense : les modalités sont inchangées, les évolutions restent soumises à l’accord préalable de l’organisme et l’établissement d’un protocole.

Le texte établit une exigence de notification des vols d’aéronefs télépilotés utilisés dans le cadre d’une activité particulière ou d’expérimentation. Cette exigence s’applique :

  • à tous les vols hors vue, et
  • à tous les vols en vue effectués au-dessus de 50 m à l’intérieur des secteurs d’entrainement en très basse altitude de la défense (SETBA, VOLTAC etc..) lorsqu’ils sont actifs (hors weekends et jours fériés).

La possibilité d’évolutions de nuit sur dérogation du préfet après avis de la DSAC-IR est introduite de même que la possibilité de ségrégation des activités autre qu’une ségrégation par espace.

Le texte clarifie certaines exigences techniques et introduit une nouvelle exigence concernant les vols « hors vue » : dans le cadre des scénarios S2 et S4, la commande d’interruption du vol en cas d’urgence doit fonctionner même en cas de panne des automatismes embarqués de contrôle de la trajectoire (possibilité d’interrompre manuellement un plan de vol programmé en cas de panne de l’automatisme) (source DGAC).

Réglementation et usage des drones professionnels